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flyer dans Histoire Montcuq département du Lot

Montcuq-en-Quercy-Blanc et la peur des représailles

Chapitre 28 du livre "Montcuq troublant", mars 2021.

Un flyer dans l’Histoire, locale

Ce n’est naturellement pas la méthode traditionnelle des campagnes électorales dans nos campagnes : via un flyer, format A5 recto verso en couleur, fin 2019 début 2020 j’égratignais l’équipe en place en essayant de susciter 22 vocations à la démarche harmonieuse. Rassembler 11 femmes et 11 hommes me semblait aussi improbable qu’en 2017 les 500 signatures à la Présidentielle. Avec finalement, la raison principale de ces "échecs" similaire : la peur des représailles. Quel maire aurait osé signer pour l’iconoclaste Ternoise en mars 2017 avec le risque de se retrouver immédiatement privé de toute subvention départementale, communautaire, régionale et donc des autres ? Les maires sont tenus par la barbichette, tout projet nécessitant des demandes d’aides financières. Ainsi, "à la fin", la démocratie se résume à une proposition de femmes et d’hommes adoubés par les installés. Naturellement, la manœuvre vise, vous résumeraient ses laudateurs, à « protéger le pays contre les extrémismes. » Mais même cette excuse ne résiste guère aux analyses, les ennemis de la démocratie étant suffisamment nombreux pour finalement parvenir à s’adapter à ces règles. Alors ? Il s’agit d’exclure ceux qui ne rentrent pas dans un rang, car qu’ils soient de droite ou de gauche, les « bons soldats du conservatisme » acceptent les "traditions"… Bien sûr, cela peut entraîner des « poches de territoire » où un clan maintient son emprise mais ce n’est finalement pas grave à l’échelle du pays, vous répondraient des cyniques, ces profiteurs de la situation savent "rester à leur place" et ne pas viser trop haut. Sinon, ils sont remplacés…

Avec ce flyer, j’estimais à 10% les chances de parvenir à établir une liste, dans le cas où André Piolot, éphémère deuxième adjoint de la commune nouvelle, oserait s’unir à mon approche, et 1% dans le cas contraire. Pour le maire, ce duo représentait un risque majeur, car une telle opposition l’aurait (vraisemblablement) laminé… J’ignore si le cousin des Maury l’a compris et s’est employé à convaincre cet « ami » des effets de ma présence à ses côtés : l’hostilité d’une partie de l’électorat. Ce qui aurait été vrai, mais ces gens-là, de toute manière, auraient voté pour Lalabarde Band ; disons 300 à 350 bulletins.

Ce flyer, malgré sa taille et sa police de caractère fut attentivement lu. « Vous avez visé juste » me résumerait un des rares « amis » du maire avec lequel l’échange courtois reste possible.

J’ignore si le maire a sérieusement contesté la véracité des faits à certains de ses interlocuteurs, dont un au moins lui aurait répondu qu’alors, dans ce cas, il convenait de m’attaquer en diffamation. Certains ont pris le temps de vérifier, par exemple de se référer aux comptes-rendus de conseils municipaux et aux vidéos. Eh oh, miracle, bien que leur dépêche et leur vie quercynoise n’en aient pas soufflé mot, c’est vrai ! Les installés ont utilisé la technique classique de ceux qui savent pouvoir compter sur le silence de « la presse » : ne pas répondre et attendre que ça passe.

La taille, en papier, intérieur Noir & Blanc, de ce livre n’est pas adaptée à ce document où les changements de couleurs assurent la lisibilité. Néanmoins, je vous l’ajoute dans tous les formats, car l’emplacement et les photos (en couleur même si vous ne l’obtenez pas) permettent, même pour le lectorat n’ayant jamais croisé aucune de ces personnes de mieux comprendre l’effet. Vous pouvez consulter ce document sur www.ternoise.net.
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André Piolot, j’ai finalement sonné chez lui un matin, juste avant de relancer une ultime fois Jean-Claude Bonnemère. Il m’a reçu très cordialement. Nous avons longuement échangé…



Il m’a prétendu avoir abandonné toute ambition de mener une liste, avoir essayé. Il avait les noms des adjoints souhaités et ne les a pas tous convaincus. Je ne l’ai naturellement pas questionné, c’était une évidence : il ne m’y incluait pas. Je lui ai proposé de nous unir en lui accordant clairement la tête de liste. Même avec l’argument de son âge, à plus de 70 ans, 2020 constituant sa dernière occasion, il a refusé.


L’art du sans réfléchir ou de comprendre son petit intérêt

Ah les merveilleux dialogues Didier Quet - Alain Lalabarde ! 2020, entre voisins…

« Trois membres du conseil municipal élus en 2014, issus de la liste de l’opposition, figurent sur votre liste. Êtes-vous satisfait de ce fait ? » demande le conseiller municipal de Barguelonne-en-Quercy.
Le maire des encubés : « Je les remercie. Ils ont travaillé, durant ce mandat, ont voté les décisions. Il me semblait logique, s’ils acceptaient, qu’ils fassent partie de la nouvelle équipe, par reconnaissance de leur travail. Ils sont repartis, sans réfléchir. Cela fait plaisir. »
Ah des conseillers adeptes du sans réfléchir, ça fait vraiment plaisir à un maire… C’est ça la démocratie apaisée.

En 2014, Montcuq fut, pour la première fois, fendu en deux. Avec deux listes. Le maire ayant obtenu en 2008 l'intérim s'arrêtant. Je vivais dans une petite commune voisine. J'ai naturellement observé cet après.
D'un côté le cousin des Maury, 61 ans, de l'autre Charles Farreny, 64 ans, certes "agitateur écologique et culturel", en première ligne lors de l'opposition à la Très Haute Tension, mais élu municipal depuis 1995 et Maury-compatible, un des adjoints au maire du potentat. Avec proposés en première, deuxième et quatrième adjoints : Édith Lafage, 62 ans, secrétaire de mairie retraitée ; Patrick Doche, 66 ans, retraité de la défense nationale ; Adrien Laplanche, 47 ans, chef cuisinier. Charles Farreny est décédé en août 2015.

Après les élections 2020 : Édith Lafage, cinquième adjointe, certes avec des attributions restreintes « Conseil Municipal Avenir, C.C.A.S - Aide sociale, Cimetières, Marché » et Patrick Doche, sixième adjoint « Plan communal de Sauvegarde, Affaires militaires, Gestion du site du plan d'eau, Animaux S.I.P.A (Syndicat Inter-communal de la Protection des Animaux), Gestion des salles. »

« Sans réfléchir », serait-ce un euphémisme de « comprendre immédiatement son intérêt » ? Dans aucune autre configuration Édith Lafage n’aurait pu, il me semble, obtenir un meilleur strapontin.

J’ignore si André Piolot a pensé aux membres de la « liste Farreny 2014 » pour former son équipage. Mais il m’aurait été difficile de cohabiter sur une liste avec Édith Lafage.

Une hypothèse entendue : le maire, redoutant tellement un vote sanction, même une deuxième liste de bric et de broc l’inquiétait, qu’il a proposé aux trois seuls "adversaires 2014" élus de l’accompagner. D’après mes souvenirs, Édith Lafage ne semblait guère apprécier le cousin en 2014. Mais parfois, par intérêt, les choses se tassent. Je ne suis pas certain qu’ils s’apprécient ces gens-là.

Mais au moins, on peut parler de continuité dans « la pensée Lalabarde » qui déclarait le 22 janvier 2016 lors des premiers vœux de la commune nouvelle, au sujet de la "bande des 7" (lui et ses adjoints) « On a un peu la même vision des choses. On est presque tous du même âge, pas loin, on pense à peu près, on pense pareil, pratiquement. » Il faut penser pareil ! En tout cas le montrer.




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